En dehors de
son pays d'origine, la musique espagnole est la
plupart du temps associée aux rythmes gitans et
au flamenco. Force est de reconnaître que
ces traditions musicales restent fortement ancrées
dans la société, même si elles ne représentent
qu'une partie du patrimoine musical espagnol. On
retrouve encore souvent la marque de ce type de musique dans
des chansons modernes, destinées à un public adolescent
pourtant de moins en moins friand d'"espagnolades".
Dès la fin des années 70, la fin de l'ère
Franco permit l'avènement de toute une génération
de rockeurs espagnols souvent provocateurs et en
rupture totale avec une société espagnole conservatrice
et profondément catholique. Des artistes emblématiques
tels que Alaska symbolisent cette révolution musicale qui
vit son apogée dans les années 80, une période
qu'on désigne aujourd'hui par "la movida".
Ce bouleversement musical espagnol a également
permis l'arrivée de groupes de rock comme "Hombres
G" qui furent les premiers à rassembler
des foules de milliers de fans lors de leurs concerts,
et dont les tubes sont encore de nos jours repris à tue-tête à chaque
passage dans les bars ou discothèques du
pays. Le relatif succès de la musique commerciale espagnole à l'étranger
est tout à fait notable. Sans porter de jugement
sur leur qualité artistique, des succès planétaires
comme "La Macarena" ou "Asereje" du
trio de jeunes andalouses Las Ketchups ont marqué notre
mémoire. Plus tôt, comment ne pas citer non-plus
l'incontournable Julio Iglesias. Les rythmes
latinos sont à la mode depuis la fin des années
90. La musique espagnole en subit l'influence,
mais cela lui permet de profiter de cette vague hispanique
en exportant certains de ces artistes comme Alejandro
Sanz ou Enrique Iglesias. Ils ne doivent cependant
pas faire oublier des groupes ou artistes tels
que La Oreja de Vangogh ou Rosario Flores,
certainement plus représentatifs de la scène
musicale espagnole actuelle.
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